Iodysséus, le programme interdisciplinaire (voile, écologie marine et microbiologie de l’atmosphère) à l’interface Océan-Atmosphère obtient ses premières reconnaissances internationales grâce au travail de toute l’équipe et aux soutiens de ses partenaires et mécènes.
Le programme Iodysséus vient d’être reconnu par les Nations Unies comme programme des sciences océaniques au service du développement durable.
Parallèlement, Iodysséus a obtenu le certificat SOT (Ship Observations Team), délivré sous les auspices de l’OMM (Organisation Météorologique Mondiale) et de la Commission Océanographique Intergouvernementale de l’UNESCO, qui confirme la qualité des données collectées et leurs mises en libre accès auprès de la communauté scientifique internationale.
Rappelons que lors des expéditions, l’équipe s’est concentrée sur l’étude du bloom de coccolithophores au large de la Bretagne. Nous devons à cette microalgue calcaire datant de plus de 200 millions d’années, l’époque géologique du Crétacé et la formation des sols crayeux comme les falaises d’Étretat.
Ces microalgues sont un véritable puits de carbone : en réalisant la photosynthèse, elles absorbent le CO2 de l’air et relâchent de l’oxygène. Pendant leur efflorescence au printemps, elles captent autant de carbone en un an que le ferait une forêt d’une surface équivalente à 1,5 fois la région d’Île-de-France. A l’inverse des arbres qui larguent le carbone séquestré lors de la combustion, les microalgues le sédimentent aux fonds des océans et le stockent pour des millions d’années. C’est un des exemples des services environnementaux concrets rendus par l’Océan à l’écosystème planétaire.
Ce bloom qui se développe à chaque printemps au large de la Bretagne a un réel impact sur les cycles biochimiques de l’océan et sur la régulation du climat global. Il représente un phénomène d’intérêt pour les scientifiques. Actuellement, l’équipe travaille à améliorer sa méthodologie pour poursuivre ses expéditions à l’automne prochain. Elles se feront à nouveau avec des voiliers de courses au large, l’ADN du projet. La vitesse de ces bateaux représente un véritable atout pour se rendre sur les zones biologiques ciblées mais aussi pour échapper au mauvais temps et revenir rapidement à terre avec des échantillons viables.